8 biais qui dirigent ton restaurant, à ta place


#37 Recul + décision = résultat.

"J'ai peur ..., donc je décide ..."

Hello hello,

Aujourd'hui, je t'écris toujours depuis mon bureau en Birkenstock moumoute, parce que j'ai écrit mes 2 dernières newsletters, le même jour ! Donc même tenue, tu me suis ...

Aujourd'hui, on s'attaque à un thème de registre halloweenesque : nos peurs !

Ou plutôt : quand nos peurs dirigent nos entreprises.

C'est le thème du moment, car le début d'année est passée, le rush avec. Et pour la majorité des restaurants en France : c'est une période de réflexion et structuration.

C'est donc le meilleur moment pour moi, pour m'immiscer dans ta tête et débrancher les 2-3 peurs qui influencent tes décisions stratégiques comme :

  • Qui recruter ?
  • Quel planning pour la saison ?
  • À quelle fréquence changer ma carte ?
  • Dois-je virer José ou Josie ?
  • Comment faire évoluer mon rôle ?
  • Que dire à mon associé sur X sujet ?
  • Dois-je prioriser la communication ou la formation ?

Toutes ces questions qui permettent - littéralement - à ton ou tes restaurants d'ouvrir le lendemain et de se développer.

Aujourd'hui, on va parler de ce qui fait qu'on prend souvent parfois des décisions qui engendrent encore plus de problèmes que ceux qu'elles devaient résoudre. Parce qu'elles ont un point commun : ce sont les décisions qu'on prend en "réaction à xxx" et non en "prévision de xxx objectif."

Je passe ma journée dans la tête des restaurateurs et tu peux me croire : l'état d'esprit, au moment de décider, est le 1er facteur de qualité d'idée.

État d'esprit pourri, flippé, stressé = décisions pourries.

État d'esprit clair, motivé, déterminé = restaurant qui se développe.


Programme de cette édition :

  1. Les 8 peurs qui influencent tes décisions et impactent ton bilan (et comment les prendre à contre-pied)
  2. Lien de l'épisode + ressources pour aller plus loin

Temps de lecture :

  • ça dépend si tu as mis tes lunettes ou pas


1. Les 8 peurs, leur impact et comment les prendre à contre-pied

En ce début d’année, il y a une ambiance générale de "blocage".

Je vois des restaurteurs qui veulent avancer mais qui se sentent : bloqués.

Je trouve qu'il y a vraiment une saison pour les problèmes. Parfois, c'est très axé performance/ chiffre, parfois très humain, structure.

Et parfois, comme ce début d'année, c'est plutôt le thème de la glue : "je suis blo-qué·e."


Quand je creuse un peu avec le restaurateur ou la restauratrice… on réalise systématiquement que
ce n’est jamais un problème de manque d'idée ou de solution disponible.

C’est autre chose. Quelque chose de plus souterrain.
Quelque chose sur lequel on n'a pas encore mis le doigt :
la peur.

La peur de ne pas mériter, de rater, du regard de quelqu'un, d’un conflit…


Ces émotions nous touchent tous à un moment donné. Et sans qu’on s’en rende compte, elles nous font prendre
des décisions qui nous desservent, plus que le contraire.

Alors comme j'en avais marre (parce que je suis aussi concernée que toi) j'en ai fait : un nouvel épisode de podcast.

Pour mettre des mots sur l'impact de nos émotions sur nos décisions et le résultat direct de nos entreprises. Et surtout : divulguer quelques bonnes idées pour t'aider à trouver un schéma décisionnel beaucoup plus utile.

« La prise de décision dans un restaurant ne peut pas être motivée par la peur. Elle doit venir du projet qu’on veut porter. Sinon, on finit par prendre des décisions pour éviter quelque chose… pas pour construire un chouette projet. »

(extrait de l'épisode)

L’idée ici, c’est pas de te mettre face à un miroir pour t’asséner des vérités. C’est de t’offrir un espace de recul. Un moment pour t’observer, te questionner et reprendre la main.

Je te partage donc ici, les 8 peurs — ou complexes — que je croise le plus souvent chez les entrepreneur·es que j’accompagne. Et pour chacune, je t’explique comment elle influence ton comportement, comment la reconnaître.

Si tu te reconnais sur un ou plusieurs des comportements décrits et que tu veux y changer quelque chose, dans l'épisode de podcast, je donne des pistes concrètes pour le faire.

Les 8 comportements que je détaille dans l’épisode :

1/ La culpabilité face à ton équipe


La culpabilité face à l'équipe, c'est comme une envie de "faire beaucoup" pour mériter.
Mais tu veux mériter quoi ? Le droit de prendre une pause/ des vacances quand t'es fatigué et répondre à tes emails tranquillement assis ? De la reconnaissance, leur confiance ? Alors que t'as créé une super boîte ? Et que tu fais ton max tous les jours ?


Résultat : tu fais trop et tu t’oublies. En plus, tu crées une dette relationnelle avec tes salariés : "Je fais TOUT ÇA, moi." Pour justifier tes frustrations. Alors qu'eux te souhaitent certainement de faire moins et chiller et aimeraient savoir en quoi consiste ton quotidien si différent du leur…

Impact résultat financier : plafond de CA et de rentabilité atteint trop vite à cause de ta vision "trop petite" de ce que tu peux te permettre de faire en tant que dirigeant ou dirigeante.

2/ La honte de quelque chose dans ton restau ou dans tes résultats


Quand tu as honte du résultat d'une recette ou d'un projet,
tu te mets à voir tous les défauts de ton travail. Ainsi, TOUTES tes recettes, ta déco, tes uniformes, le papier peint des toilettes ... Rien ne semble aller, tout doit changer.


Résultat : tu passes à côté de ce qui fonctionne déjà — et donc, de ce que tu pourrais simplement améliorer.

Impact résultat financier : dette prolongée due à des investissements trop importants ou faits au mauvais moment.

3/ L’obsession de la performance


Tu veux battre tous tes records, tous les jours.
Chaque niveau débloqué devient la norme, tu oublies que le travail humain fluctue. Comme ton écosystème, ton énergie ou même ta motivation.


Résultat : chaque projet, objectif ou sujet stratégique important devient juste une marche vers le suivant. Et tu fonces… jusqu’à l’épuisement. Sans rien célébrer. Franchement : à quoi bon ?

Impact résultat financier : déclin général (avis google, ticket moyen fidélisation de clientèle, turnover) programmé d'avance.

4/ Le refuge dans le pro pour fuir le perso (ou l’inverse)

Tu compenses un déséquilibre perso en t’acharnant au restau. Ou tu te lâches à la maison quand ça ne va pas au restau. Tu éclabousses tout le monde au lieu de te poser, réfléchir, écrire, clarifier.

Résultat : tu t'isoles parce que lentement, mais sûrement, tu soûles ton équipe/ tes proches par cette inconstance. Et surtout : tu n'y vois toujours pas clair donc tu autonourris ton comportement.

Impact résultat financier : rsique de perte progressive de clientèle, car tu travailles sur des sujets non essentiels.

5/ La peur du conflit

Tu as un truc à dire à quelqu'un, mais comme ce n'est ni un Merci ni un Bravo, alors c'est un risque de conflit. Et toi, tu évites les discussions inconfortables. Avec tes salariés, avec ton associé·e, avec le voisin commerçant.


Résultat : tu compenses en chargeant ton agenda, en endossant encore plus de responsabilité. Sauf que ça se saurait si les conflits s'évitaient par contournement. Donc le temps passes, la peur reste, tu surcompenses, ça marche pas. Et tu deviens comme le calme avant la tempête, silencieux, alourdi. Et le jour où ta stratégie d'évitement atteint son plafond, tu exploses sans prévenir : sur les autres qui n'ont aucune idée de pourquoi.

Impact résultat financier : ici, c'est plutôt une date de péremption de l'entreprise définie par avance car tu as plus de chance de vouloir abandonner le navire un matin, avec cette peur-là.

6/ L’exigence excessive (envers toi et les autres)


Tu veux que tout et tout le monde soit parfait. Tout le temps. Tant que ça concerne ton restaurant de près ou de loin. Tu mets la barre très haute, à la limite de l'atteignable, du raisonnable. Tu vises la ligne d'arrivée alors que t'as même pas mis tes baskets.

Résultat : tu critiques beaucoup. Ton travail, celui de ton équipe, ton client, ton voisin, son chien. Et doucement, tu t'isoles, tu refuses de déléguer. Tu te confirmes que “tout repose sur toi”. Alors que c'est faux.

Impact résultat financier : turnover d'équipe absolument non nécessaire.

7/ Le syndrome du bébé moche (ne te fie pas à son nom marrant)


Tu t’accroches à un problème parce que tu l'as toi-même créé. Typiquement, comme les mauvais communicants qui provoquent eux-mêmes du turnover dans leur équipe.
Ils sont attachés à leur problème "je suis comme ça, ça changera pas." Et créent des solutions de compensation : de l'hyper recrutement ou du micro management. Et nourrissent leur turnover au lieu de se mettre à jour (même un peu quoi.)


Résultat : bon l'exemple ci-dessus parle de lui-même.

Impact résultat financier : trop grand effort à fournir pour atteindre et maintenir le seuil de rentabilité, mauvais ratio effort/ résultat.

8/ L’envie que tout soit “terminé”

Tu te lèves tous les jours pour cocher la to-do, en espérant qu’un jour, tu pourras "juste profiter".
Mais la to-do ne se vide jamais parce que l'entreprise est un univers évolutif.

Résultat : tu te démotives à force de courir après une carotte qui n'arrivera jamais.

Et surtout : tu oublies de kiffer ton aventure.

Je me répète, mais : à quoi bon faire tout ça ?


Dans le nouvel épisode de Passe moi le sel, je reprends ces 8 peurs, avec des exemples encore plus concrets, 100% vu dans des restaus. Et surtout : je donne des clés simples pour les prendre à contre-pied.

Je sais qu'on ne peut pas tout régler, ou pour toujours.

Mais si déjà, avec cette newsletter et cet épisode, j'arrive à te faire prendre du recul, observer 2-3 comportements avec lesquels, finalement, t'es pas ok.

Et engendrer quelques bonnes décisions objectives : alors, je serai la plus heureuse.

Et le soir pour bien dormir, je me dirais que j'ai joué un petit rôle sur ton bilan !


2 - Lien de l'épisode + ressources pour aller plus loin

L'épisode est sorti ce matin, il est donc tout frais (ou tout chaud ?) et tu peux le retrouver juste ici :

Ressources plus aller plus loin, on reste dans le thème :

Franchement, avec tout ça, je ne vois pas comment tu ne deviendrais pas : le restaurateur le plus heureux du quartier ❤️


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