Soulager ton rythme effréné


#37 De "Beaucoup, tout le temps" à "Peu et au bon moment"

Bosser beaucoup # Bosser bien

Hello hello,

Aujourd'hui, je m'adresse à celles et ceux qui courent partout et font tout dans leurs restaurants

Qui sont à la fois gestionnaires, plongeurs, RH, community managers, acheteurs, livreurs, coachs d'équipe, psys de service et plombiers à leurs heures perdues.

Celles et ceux qui bossent énormément !! Et ont toujours le sentiment de courir après le temps.

Si c'est ton cas déjà, bravo. Parce que franchement, c’est une performance.

Mais faut qu'on parle de pourquoi tu fais autant, aussi vite, aussi intensément ?

Pour quoi ?

Je ne vais pas te juger parce que je l’ai fait moi aussi. Et avec cette newsletter et le nouvel épisode de Passe moi le sel, je compte bien t’aider à voir ce que ce rythme te coûte. En parallèle de ce qu'il te permet de faire bien sûr.

Cet épisode, je l’ai enregistré pour qu’on mette pause deux minutes sur ton mode de fonctionnement fast & furious. Pas pour te faire culpabiliser. Mais pour que tu puisses remettre du sens dans ce que tu fais.

Et surtout, dans comment tu le fais.


Programme de cette édition :

  1. Tourner comme un hamster dans sa roue
  2. Comment sortir de la roue ?
  3. Écouter le nouvel épisode !

Temps de lecture :

  • 5 minutes. Sauf si t'es entièrement visé par cette news, que tu fais tout trop vite tout le temps, dans ce cas : 30 secondes sans rien comprendre !


1. Tourner comme un hamster dans la roue

Les gens pensent que les hamsters courent par plaisir dans leur roue.

C'est vrai, au début. Mais après quelques minutes, ils courent parce qu'ils ont peur de tomber.

Et c'est pareil pour les restaurateurs et les restauratrices qui se mettent à courir. Au début c'est pour une bonne raison. Après un temps, c'est pour fuir ou éviter quelque chose. Qu'ils ne savent pas clairement définir.

Ici, je parle en tant qu'experte en hamster (demande à mes parents) et en développement de restaurant (demande à mes clients.)

Ton restau tourne… avec toi dedans. Alors que le but, c'est que tu lances la roue et tu profites de la voir tourner.

À ce sujet, un truc revient souvent quand je parle avec mes restaurateurs préférés : après un temps, leur niveau de charge de travail est devenu leur norme.

Pour certains, c'est même devenue une source de fierté (faute de mieux.)


Ils bossent sans s’arrêter, ils jonglent entre les postes, ils changent de casquette, vitesse éclaire. Et franchement, c’est impressionnant. Mais quand on creuse, on trouve que cette efficacité et ce sentiment de devoir s’accompagne souvent de phrases comme :

  • “J’ai l’impression de ne jamais avoir fini.”
  • “Je fais plein de trucs, mais j’ai toujours l’impression d’être en retard.”
  • “Ma to-do list ne baisse pas, elle s’allonge.”

Et c’est là que je lève un sourcil (parce que oui, je peux lever un sourcil à la fois, et toi ?). Parce qu’un restau qui se développe en épuisant proportionnellement son ou sa dirigeante : c'est dommage. Et surtout : ça ne dure jamais.


Le vrai prix du mode survie

Quand tu bosses à cette cadence, tu prends des risques que tu ne vois pas forcément tout de suite.

Tu te dis que ça va passer, que c’est temporaire et que “t’as pas le choix”.

Tu te dis aussi que c'est pour accéder à un moment où tu pourras ralentir.

Et pendant que t'es en mode "Je dois", "Il faut", "Je dois", "Il faut", voici ce qui se joue sous la surface :

1. Ton énergie s’épuise lentement et un jour, elle se vide d’un coup

Tu ne dors plus très bien, tu n’as plus la patience d’avant, tu passes d’une tâche sans prise de recul ou réflexion profonde. Et un matin, tu te lèves et tu réalises que t'es dans le brouillard, t'es coincé avec ton équipe, ton projet en cours de lancement et ton associé. Et c'est l'écroulement.

On ne s’écroule pas parce qu’on est fragile.
On s’écroule parce qu’on ne s’est jamais arrêté.

Pourquoi courir vers le mur
Et souvent, on se rend compte qu’on était à bout quand on est déjà à terre.

2. Tu commences à faire des trucs bizarres, pas efficaces, pas smart

Tu vois bien que t'es en mode ultra court-terme, que c'est pas structurant.

Mais tu peux pas t'arrêter pour faire différemment. Tout n'est que survie.

Pas parce que t’es incompétent·e - loin de là. Mais parce que la fatigue brouille tout.

Tu lances un nouveau menu parce que tu penses que ça va relancer la machine.

Tu investis dans une solution digitale au lieu d'avoir une conversation.

Tu fais un changement d’équipe au mauvais moment.

Et tout ça, sans te poser les bonnes questions.

Pas parce que t’as pas le niveau, mais parce que t’as pas l’espace mental.

S'arrêter, réfléchir, noter, ranger, trier, acter, te parait moins safe que dépiler ta to-do liste.

Sauf que rien n'est plus important que la qualité de ton analyse et tes réflexions stratégiques. Rien.

3. Tu regardes la mauvaise to-do liste et ça nourrit ton sentiment de retard

T'as ta liste de choses à faire au quotidien.

Et t'as ta liste de projet/ sujet à lancer plus structurants.

Ta liste du quotidien est tellement remplie, récurrente et automatique, qu'au bout d'un moment, tu ne la regardes plus. Tu regardes l'autre liste !! Celle qui a l'air plus stratégique, importante, sexy.

Sauf que t'as pas le temps (ou l'orga, l'envie, les moyens) de t'y mettre.

Et donc tous les jours, en constatant qu'elle ne désemplit toujours pas, tu te dis : "shit, je suis en retard."

Mais ce que tu oublies, c’est que pendant que cette liste-là reste intacte, tu fais tout ce qui est invisible :

  • Tu formes un·e nouveau·lle salarié·e.
  • Tu règles un litige fournisseur.
  • Tu gères la prod, les urgences, les trous dans le planning.

Et comme ça ne coche rien dans ta liste… tu termines ta journée en te disant que t’as été inefficace.

Alors que sans toi, le restau aurait fermé aujourd’hui.

C’est pas une question d’organisation (enfin si, mais not yet.)
C’est une question de perception.


2 - Comment sortir de ta roue de hamster ?

Si courir vite et toute la journée a été une façon d'atteindre des résultats positifs, tu ne vas pas pouvoir t'arrêter si facilement. Ce serait un gros trigger de stress et t'as pas besoin de ça en plus.

Ce qu'il faut c'est :

  • Comprendre et regarder droits dans les yeux les risques à continuer comme ça.

Pas obligé de paniquer, décider ou juger ces risques. Juste les voir, les noter, à une distance de sécurité.

  • Reconnaître et te réconcilier avec tous les bénéfices de ce fonctionnement (il y en a tellement)

Passer à un nouveau mode sans avoir dit merci à l'autre, c'est créer une polarité : le nouveau mode sera en opposition à l'ancien. Et donc, comme un coup de volant, ce n'est pas plus safe du tout pour arriver à destination. D'abord on se réconcilie et ensuite, on change.

  • Re-clarifier tes objectifs et indicateurs de performance : ton garde-fou.

Gros boulot ici, je sais. Mais imagine un plan d'action tellement clair que tu sais quand c'est ok d'aller à fond, quand c'est le moment de souffler, que faire en premier. Et ce toute l'année. Cool non ? Oui, la garantie de ne plus speeder pour speeder.

  • Et identifier les fonctionnements alternatifs pour les atteindre : qui ne sont pas un sprint sans fin, mais qui te font te sentir tout autant en sécurité.

Genre : "ai-je besoin d'aller aussi vite si je suis mieux structuré ?", "la rapidité aura-t-elle autant de vertu si je deviens organisé ?", "quelles raisons me pousseraient à courir autant si je suis un plan en lequel j'ai confiance ?"

En gros, on freine pas des 4 fers d'un coup.

D'abord, on rassemble la force pour apporter du changement profond à notre façon de faire.

Ensuite, on regarde les alternatives à distance pour bien décider.

Et après, on s'y remet !


3 - Écouter le nouvel épisode !

Dans le nouvel épisode de Passe moi le hamster :

  • J'approfondis le décryptage du comportement "courir partout, tout le temps" avec des exemples vus ou vécus.
  • Je te présente les 3 risques réels sur le résultat de ton restaurant.
  • Et enfin, je te propose des questions pour amorcer un changement de fonctionnement et reprendre ta route à vitesse cool, mais efficace.

T'es à ça 🤏 de constater que tu peux atteindre tous tes objectifs tout en kiffant la façon dont tu t'y prends.

À ça 🤏

Voici le lien du nouvel épisode :


Pour aller plus loin sur ce thème, si c'est pas déjà fait :

  • Écouter l'épisode de PMLS sur le stress et les conflits : partie 1 et partie 2
  • Utiliser ma check-list pour remettre au clair ta stratégie
  • Réserver ton diagnostic-flash offert parce qu'il est temps de recevoir un regard extérieur sur tes problématiques

​Et si tu as aimé cette newsletter ? N'oublie pas de t'y abonner ici, et de la transférer à tes amis qu'elle intéressera.

​Et pour quand tu seras prêt·e, je serai ravie de t'accompagner d'une de ces façons.


Te désabonner (malgré ce délicieux contenu de qualité)

Hello, c'est Laurine de Passe moi le sel

Tous les mois, je décrypte et te partage les meilleures pratiques de gestion de restaurant pour que tu puisses enfin bien développer le tien.

Read more from Hello, c'est Laurine de Passe moi le sel
Sortir du "J'ai peur, donc je décide"

#37 Recul + décision = résultat. "J'ai peur ..., donc je décide ..." Hello hello, Aujourd'hui, je t'écris toujours depuis mon bureau en Birkenstock moumoute, parce que j'ai écrit mes 2 dernières newsletters, le même jour ! Donc même tenue, tu me suis ... Aujourd'hui, on s'attaque à un thème de registre halloweenesque : nos peurs ! Ou plutôt : quand nos peurs dirigent nos entreprises. C'est le thème du moment, car le début d'année est passée, le rush avec. Et pour la majorité des restaurants...

Libérée de l'opérationnel !

#36 Inspire-toi du témoignage de Morgane Morgane était prisonnière. Aujourd'hui, elle est la dernière personne qu'on appelle dans son entreprise. Hello hello, Aujourd'hui, je t'écris depuis un banc au soleil, sous les cerisiers en fleur. Nan j'rigole. Je suis derrière mon bureau, comme d'habitude ! Birkenstocks mouloute aux pieds et store baissé parce que j'ai le soleil dans la tronche. J'irai profiter du printemps au déjeuner :) Aujourd'hui, j'inaugure ce nouveau format de newsletter : une...

Bienvenue dans mes coulisses

#35 Bienvenue chez moi ! Les coulisses de Restaurant Methods Hello hello, Aujourd'hui, je t'écris avec ma Wicklow sur les genoux. On l'a adoptée en décembre et depuis mes journées ne sont que Pouet-pouet, sacàcrotte et balades joyeuses dans la gadoue. Boule de poil mise à part, aujourd'hui, je te fais découvrir mes coulisses et tout ce qui se trame chez Restaurant Methods depuis bientôt 4 ans. Le good, le bad, le stress, la passion et les pro-jets ! Avec cette édition un peu spéciale,...