Trouver la paix après une année stressante


#33 Changer d'avis sur tes problèmes

Comment trouver la paix à la fin d'une année .. sportive, pour mieux commencer la nouvelle, dans ton restau ?

Hello hello,

Aujourd'hui, je t'écris à quelques jours de mes vacances de fin d'année. C'est la première fois en +3 ans d'activité que je prends un vrai temps off à ce moment de l'année. Pour une occasion importante : l'arrivée d'un fien dans ma vie.

Donc, je prends de l'avance sur mes vœux de fin d'année en te souhaitant d'avoir de nouveaux projets personnels excitants pour 2025. Parce que développer un ou plusieurs restaurants, c'est bien. Mais ils ne seront peut-être plus là dans 5 ou 10 ans (ou tu ne seras plus dedans.) Donc, on n'oublie pas qu'une vie personnelle heureuse est aussi (voire plus) importante qu'un restau bien rempli.

Dans cette édition de Passe moi le sel, on va parler du truc dont ne parle jamais assez : notre réaction face aux problèmes et imprévus dans le restaurant.

On ne parle jamais assez de ça parce que, nous les humains, quand on a identifié un problème concret, on est obnubilé par la solution concrète qui apportera un meilleur résultat concret.

Et la limite de cette démarche habituelle, c'est qu'en travaillant à dépiler ta pile de choses à faire, tu te maintiens dans une zone de compétence. La zone de "comment faire X et comment faire Z." Et rester dans cette zone ne garantit pas de te sentir bien quand tu le fais. Alors que c'est hyper important de te sentir bien dans ton projet.

C'est plus important que tout le reste d'ailleurs.

Les gens qui ne questionnent jamais leur réaction face aux problèmes passent leur vie à dépiler leur to-do liste. Jusqu'au jour où ils arrivent dans la case : "mais pourquoi je fais tout ça déjà ?"

Et comme on ne veut pas ça pour toi, aujourd'hui, je te propose de faire un tour dans une autre case.

Par laquelle je fais passer toutes les personnes que j'accompagne.

La case "être ok et en paix face à mon travail/ mes problèmes/ mes projets."

Parce que si j'ai bien retenu une chose de ces +3 ans d'accompagnements des restaurateurs et restauratrices : c'est qu'un problème résolu laisse la place à un nouveau meilleur problème. Et ainsi de suite. Alors ce qui est important, c'est d'être ok et de trouver la paix avec tout ça.

Ça peut paraître abstrait lu comme ça, mais promis, tu repartiras de ta lecture avec une clé concrète à utiliser. Pour te sentir beauuuuucoup mieux en regardant la suite de ton aventure au restau. I promise.


Programme de cette édition :

  1. Problématiques opérationnelles tangibles VS Réaction émotionnelle invisible (mais louuuurde)
  2. Marche à suivre pour trouver de meilleures solutions ET de l'apaisement
  3. Codéveloppement entre restaurateurs : les nouvelles !

Temps de lecture :

  • 6 minutes
  • 1 minute si la photo du fien a suffit à te faire passer une meilleure journée


1. Problématiques opérationnelles tangibles VS réaction émotionnelle invisible

Si tu as lu l'intro de cette newsletter, tu as compris que ce qu'on vient chercher aujourd'hui c'est :

  • t'éviter de te réveiller un jour en te disant "à quoi bon" ou pire "qu'est-ce que je fais là"
  • te faire changer de perspective face à ce qu'il se passe dans ton restau, pour trouver (enfinnnn) de la paix
  • apprendre à te remettre au centre de tes décisions, à partir de maintenant et pour la vie.

Si on arrive à faire ça, tes obligations et problèmes ne disparaîtront pas. En revanche, ils n'auront plus l'air d'en être :)

Ici, je vais volontairement faire la différence entre un problème concret et tangible et une réaction invisible.

Pour illustrer le fait qu'on passe la majorité de notre temps sur les problèmes visibles. Et jamais assez sur notre réaction face à eux.

Problème visible :

  • année super laborieuse et difficile
  • CA insuffisant
  • équipe instable
  • rentabilité absente ou insuffisante
  • manque de temps permanent
  • problème de fluidité opérationnelle
  • ton rôle dans ta boîte ne te plaît pas.

Réaction invisible :

  • méga anxiété
  • sensation de tête qui menace d'exploser
  • vertige face à la pile de trucs à faire
  • peur d'évènements qui ne sont pas encore arrivés
  • frustration
  • tristesse ou solitude.

Je fais cette différence car +3 ans passés dans la tête des restauratrices et des restaurateurs m'ont permis de faire le constat suivant : le vrai problème, c'est la douleur qu'on ressent face aux problèmes du quotidien.

Parce que c'est cette douleur qui fait qu'on choisit X ou Y décision pour régler notre sujet du moment.

Elle nous biaise :

Plus je me sens mal, plus j'ai besoin de facilité, rapidité, simplicité.
Moins j'ai de chance de trouver une solution pérenne.
Plus j'ai de chance de rencontrer un nouveau problème.
etc etc

Donc au cas où tu ne l'as jamais fait, je t'invite à faire la liste dans ta tête ou sur papier de toutes tes problématiques opérationnelles et tangibles du moment. Et d'écrire en face, ce que tu ressens quand t'y penses.

Sépare les 2.

Relis-toi et décide quel est le plus gros problème : ton organisation improvisée ou l'anxiété qu'elle te génère, qui t'empêche de dormir, de profiter, de faire des choses qui te font plaisir ?

En faisant ce miniexercice, tu es simplement en train de changer de perspective, de prendre du recul. Et ça, c'est très bon pour trouver de meilleures solutions et faire de meilleurs plans d'actions. Et donc : trouver de la paix.


2 - Marche à suivre pour trouver de meilleures solutions ET de l'apaisement

Maintenant que tu as séparé "problème tangible" et ton ressenti en lien, tu devrais déjà être un peu plus au clair avec ce que tu veux régler en priorité.

Si ton ressenti face au problème est méga douloureux, traine, revient toujours, touche d'autres sujets. À priori, c'est ça qu'on doit régler en priorité. Sinon ça va affecter la qualité de tes idées.

Mais si ton ressenti est juste une petite gêne, alors tu peux déjà bosser sur ton plan d'actions. Une petite gêne ne biaise pas les idées. Elle te motive à faire bien pour te débarrasser du sujet.

Donc si ton sujet finalement, c'est que "dès que tu penses à ça, tu te sens comme ça." Et le problème grossit, la solution devient impossible, tu sens que tu manques de tout pour la mettre en place. Alors continue cette lecture.

Quand on se sent mal, c'est qu'on a activé un petit mécanisme de protection.

  • "J'ai peur de ..." et "je stress à cause de..." = protection anti connerie et problème
  • "Je me sens pesé, dans le flou quand je pense à ... " = protection anti épuisement
  • "Je suis frustré par ..." = protection anti perte de contrôle et oubli de soi.

Thank god pour nos mécanismes de protection qui font leur job dans nos vies et nous évitent de belles casseroles. Maintenant, leur limite (nos problèmes), c'est quand ils s'allument au mauvais moment, ou tellement fort et souvent qu'ils nous invalident.

Les gens qui ressentent une puissante anxiété quand ils pensent au développement de leur entreprise auront plus de mal à la développer que les gens qui ressentent une petite pression.

Tu me suis ? Tout est dans le dosage.


Donc ce que je te propose de faire maintenant, c'est reprendre ton sujet du moment et ton ressenti face à lui et écrire en face : ce que ce ressenti fait de bien pour toi. De quoi il te protège, en gros.

En faisant ça, tu fais un nouveau pas en arrière, tu te mets dans (encore) une nouvelle perspective.

Ton problème est passé de "alerte mon CA" à "ok je dois gérer mon stress" à "merci stress pour tout ce que tu fais pour moi."

Donc j'ajoute la dernière étape de cette clé pour changer de perspective, et donc de ressenti.

Dans cette dernière partie, on reboucle la boucle et on finit l'exercice.


Maintenant que tu as fait 3 pas en arrière face à ton sujet du moment et que tu sais ce que ta réaction a de génial, je te propose de re-zoom sur les problèmes concrets. Et lister les sujets qui te préoccupent aujourd'hui et qui méritent VRAIMENT ce ressenti douloureux.

Ton CA ? Ta tréso ?

La qualité du travail de ton équipe ?

L'expérience de ton client ?

Ton associé·e ?

Tout ce que tu n'as jamais le temps de faire ?

Ton rôle quotidien, dans ta propre boîte ?

Vois si, avec ta nouvelle perspective, t'as pas envie de changer d'avis par rapport à certains d'entre eux.

Peut-être que finalement, en pensant à ton CA, tu préfères choisir de te sentir au clair d'avoir clairement identifié ce problème d'instabilité.

Peut-être que finalement, face à ton temps qui manque toujours, tu préfères sentir un élan de motivation pour enfin en passer plus à t'organiser, pour ne plus jamais en manquer.

Peut-être que face au management, tu préfères sentir encore un peu de lassitude parce que ça fait aussi du bien parfois de se plaindre.

Et selon la façon dont tu tries tes sujets et tes ressentis, tu vas peut-être réaliser que finalement, les choses ne vont pas si mal. Que tu as fait du super boulot dans le passé et que c'est ok de souffler quelques jours. Ou carrément que finalement, ton problème est un tout petit truc qui demande une toute petite solution.


Donc, je récapitule :

Différencier un problème d'un ressenti
Comprendre les bénéfices de ce ressenti
Changer de plan d'actions, prioriser et en profiter.

Ta clé pour arrêter de courir partout comme une poule sans tête, stresser quand c'est pas utile et mettre des coups d'épée dans l'eau. Et enfin réussir à être en paix et au clair avec ce qu'il faut vraiment faire, pour toi et pour ton restau.


Si cette petite clé a déjà pu t'aider, sache que je décrypte le sujet plus en profondeur et avec encore plus d'exemples concrets dans le nouvel épisode de passe moi le sel !


3 - Codéveloppement entre restaurateurs : les nouvelles !

Cette semaine, c'était la 3ᵉ session de la promo bêta du premier codéveloppement entre restaurateurs.

Je suis bluffée de voir que la confiance dans le groupe est arrivée plus vite que ce que je pensais. Chacun partage ses expériences, ses ressentis, les solutions essayées. Sans filtre ni "peur de."

Et c'est génial parce qu'on peut traiter leurs sujets beaucoup plus en profondeur et avec un encore plus grand panel de solutions. Je suis hyper contente du résultat sur chacun d'entre eux et leur business.

Et de leurs feedbacks sur ce format de groupe !

Dans les semaines à venir, je continuerai de raconter les avancées du projet, jusqu'à ouvrir les portes à plus de participantes et de participants.

La timeline visée :

Jusque début janvier, je perfectionne le format, l'outil, l'animation en session, le cadrage.

Courant janvier, je prépare l'offre de lancement et j'ouvre la liste d'attente pour en profiter.

En février et début mars, je rencontre les candidats et candidates, pour acter qui va dans quel groupe. Et on commence le travail individuel avec chacun et chacune.

Fin mars ou début avril : tout le monde démarre.

Si tu veux juste suivre le lancement, continue de suivre ces newsletters, tu auras toutes les infos en avant première !


Aller plus loin sur le changement de perspective face à tes problématiques :

E si ce n'est pas encore fait, tu peux aussi :

  • réserver ta démo de Shyfter, l'outil de gestion RH que je recommande pour son efficacité et politique de prix (enfin un outil qui te permet d'aller plus vite sans te rajouter une ligne de charge abusée) 👈
  • lire la précédente édition de newsletter sur les la gestion de budget et d'investissement ici 👈

Et bien sûr, si tu te sens prête ou prêt à travailler sur toi, sur ton entreprise, sur ton association. C'est le moment de passer la prochaine marche sans emmener de casserolles avec toi. Réserve un diagnostic-flash pour qu'on fasse un gros état des lieux et qu'on décide ensemble de tes prochaines action :


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Tous les mois, je décrypte et te partage les meilleures pratiques de gestion de restaurant pour que tu puisses enfin bien développer le tien.

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