Tous les mois, je décrypte et te partage les meilleures pratiques de gestion de restaurant pour que tu puisses enfin bien développer le tien.
Share
Les secrets des restaurants mémorables
Published 4 months ago • 8 min read
#29 Décryptage des secrets business de Strandfield
Pourquoi je suis retournée bruncher à Strandfield dès le lendemain ?
Hello hello,
Aujourd'hui, je t'écris depuis ma tanière secrète Corse. Un endroit où je me remplis de calme et de lenteur, mieux que nulle part ailleurs.
Dans la newsletter du jour, je vais te raconter une expérience de brunch vécue cette année qui m'a fait réfléchir des semaines. Et à laquelle je pense encore.
La seule chose qui m'empêche d'y retourner tous les week-ends, c'est que c'est dans un bled perdu Irlandais.
Et ça ne fait que rajouter de la magie à cette expérience.
Si ce n'est pas encore fait, je te recommande de :
réserver une démo de Shyfter, outil de gestion RH (mon coup de cœur)
Programme de cette édition :
Pourquoi Strandfield doit être étudié à l'école de brunch
Portrait robot du profil parfait pour le diagnostic-flash + point info trafic
Summer programme de Passe moi le salt
Temps de lecture :
le temps de siroter un café de spécialité du meilleur coffee-shop de France (concours en cours) qui recevra son titre le 9 septembre prochain au Paris Coffee Show
1. Strandfield doit être étudié à l'école de brunch
L'école de brunch n'existe pas. Et ça me rend triste.
Mais si quelqu'un se lance, qu'il sache que je participerai.
Strandfield devrait être une des premières références étudiées. Et, voici pourquoi j'y suis allée une fois. Et j'y suis retournée dès le lendemain :
Spoiler : c'était complètement imparfait. Mais ça vivait.
Je me suis retrouvée à Strandfield par hasard, attirée par sa note Google, résultat de milliers d'avis. Alors qu'on était dans le - - - de l'Irlande.
En arrivant, j'ai vu un lieu immense entre deux champs, des animaux, des pots de fleur partout.
Impressionnant ? Non, ça fait longtemps que j'ai gommé le lien entre la beauté d'un lieu et celle de son expérience.
Tout commence quand je vois qu'il y a la queue jusqu'à dehors. De quoi me décourager en temps normal. Sauf que là, j'étais j'étais déjà garée et surtout, j'avais faim. Alors, je fis la queue.
Arrivée à l'entrée du café, je suis mé-ga-heureuse. Jusqu'à voir qu'il n'y a qu'une seule personne à la prise de commande au comptoir (pour 40 clients dans la queue).
Personne qui, a l'air de ne pas avoir relevé la tête de son Ipad depuis 2007.
Je comprends aussi que les chanceux, qui ont passé commande et payé, n'ont un soulagement qui ne dure qu'un court instant. Très exactement jusqu'au moment où ils se retournent vers la salle et comprennent qu'on est sur un f*cking système de "commande puis placement libre".
Tout ça ne présage qu'un moment gênant à chercher des yeux les tables "qui ont bientôt terminé". Sans vouloir les presser, mais sans vouloir non plus cacher l'inconfort de patienter debout, devant les autres, assis.
Ça donne une espèce de petit amas de gens 10% contents, 90% souriants bizarrement comme s'ils étaient tous à l'anniversaire d'un grand-oncle éloigné auquel ils ne connaissent personne, et qu'il est trop tôt pour filer.
En continuant d'avancer vers le moment de la commande, je commence à comprendre que les salariés sont habillés "en civil". Première pensée déformée professionnellement : mince, on va pas les voir !
Mais non, on les repère facilement à leur regard, uniformément affolé par le rush. Comme s'ils étaient tous à la première minute du du premier jour de leur premier job. (En vrai, c'est super touchant.)
Pensée à part : avec une équipe de cette taille, composée de différents formats de contrat, une moyenne d'âge sous les 25 ans. Et un lieu aussi grand (qui dit grand dit répartition, dit process), tout ce que je me dis, c'est que j'espère qu'ils utilisent Shyfter.
Ma solution digitale coup de coeur (et aux tarifs qui font hausser les sourcils, plisser le menton et hocher la tête de bonne surprise) pour t'aider à faire ta gestion RH.
Je mets ça là pour toi, au cas où.
Reprenons :
En continuant d'avancer vers la caisse, la cuisine/ zone de guerre, apparait. Et monte d'un nouveau cran ma peur de repartir plus tendue que je suis arrivée.
Je vois la vitrine à dessert devenir une vitrine de miettes. Des carafes d'eau vides qui squattent le moindre coin de comptoir inoccupé.
On passe enfin commande après avoir hésité entre avocado toast et pizza feu de bois (ça aussi, c'est WTF, mais c'est culturel aussi.)
On s'installe à 2 sur une table de 10 comme des Marquis, mais version gênés, à cause de la sensation d'avoir volé 8 places...
À table, tout ce qu'on a commandé arrive dans l'ordre chrono-illogique.
On mange et tout est super bon. La suite du repas est super cool et chill.
On a donc une expérience qui coche presque la liste entière des irritants à éviter sur le parcours clients. Et des moments entièrement occupés par "l'appréhension de".
Alors, pourquoi j'y suis retournée le lendemain ?
Parce que malgré tout ça, je suis repartie 10x plus heureuse que quand je suis arrivée.
Pourquoi ?
Parce qu'en faisant la queue dehors, ça sentait déjà le café et les gâteaux (si tu veux attirer une Blandine, tu sais quel parfum porter.)
Parce qu'au début de la file, un panneau indiquait combien de temps, elle durerait. Et c'est, pas le chiffre des minutes qui rassurait. C'est le panneau : joli, pensé, à sa place habituelle.
L'air de dire "Je sais, t'inquiète pas on s'occupe de toi"'.
Les tables toutes occupées et le système de placement ne donnaient pas du tout l'effet Mc Do blindé ... parce que l'intégralité des clients assis, souriait.
Voir des gens heureux en plein kiff est ce qui transforme la flemme de l'attente en excitation de vivre le même moment.
Qui ne pardonnerait pas le porté de plateau (mal équilibré) à deux mains (tremblantes) de l'équipe. Quand on a l'impression qu'elle a été entièrement castée selon un seul critère : la gentillesse.
Un plat oublié, sur lequel la moitié de l'équipe s'est précipité (contre-productif, mais tellement attentionné) et qui finit par la patronne qui amène solution et proposition de l'offrir. Qu'on refuse parce qu'on avait déjà oublié quel était le problème ?
La cuisine en zone de guerre n'est autre qu'une cuisine dans laquelle tout est fait maison, sur place, le matin. Par une équipe semi-pro et fully motivée.
Et finalement, les ruptures de plat et pâtisseries sont remplacées par la surprise, cachée en évidence, que 100% de la carte est végétarienne, 30% vegan avec des pains faits de farine gluten-free.
Tous les produits bruts & transformés sont proposés en toute transparence, à l'achat dans l'épicerie à côté. Et les légumes viennent de la ferme.
Et le plus important, ce qui fait toute la beauté de Strandfield, c'est que tout ça, c'est écrit nulle part, alors que c'est crié partout.
On est revenu le lendemain matin.
Parce que c'était parfaitement imparfait. Parce que ça vivait.
Et parce qu'on est reparti plus heureux qu'on l'était en arrivant.
Et c'est tout ce qui compte dans un restaurant.
Rien d'autre.
2 - Portrait robot du profil parfait pour le diagnostic-flash + Info trafic
Je commence par le point info trafic :
Le diagnostic-flash continue de se développer et de plaire. Depuis sa création en automne dernier.
Pour mémoire, c'est un RDV de 45 minutes entièrement gratuit que je mets à disposition des restauratrices et restaurateurs qui ont besoin de sortir la tête de l'eau. Pour faire un point, recevoir des idées neuves et un regard objectif sur leurs sujets du moment.
Le seul hic, c'est que les créneaux sont limités. Et les prochains disponibles sont fin août.
Aussi, note bien que pour une période de tests organisationnels, je limiterai la disponibilité aux jeudis après-midi.
Maintenant, le portrait robot (que je me suis éclatée à écrire) pour savoir si tu as le profil pour profiter à fond du diagnostic-flash :
Tu te sens mi-fourmi, mi-faucon. Les mains dans des petites actions du quotidien. Et le cerveau qui plane au-dessus d'une centaine de projets et d'idées business.
Ta moitié fourmi commence à fatiguer. Ta moitié Faucon ne sait plus bien comment redescendre.
Tu es 70% over-thinker (tu réfléchis BEAU-COUP). Ton cerveau passe tout à la loupe, retourne dans 10 positions différentes et analyse tous-les-risques avant d'agir.
Tu te sens intelligent·e et capé·e pour ton projet. Tu sens aussi qu'il ne te manque qu'un ou deux petits ajustements pour vivre ce sentiment. Et sortir de la peur qu'à tout moment, tout peut arriver.
Tu es 30% people-pleaser (tu veux faire plaisir, pas vexer et être un peu parfois ... validé·e). Tu hésites avant de parler, tu imagines facilement toutes les façons dont une conversation peut mal se passer. Tu as une tendance naturelle au pacifisme.
Le truc, c'est que parfois, tu bouillonnes à l'intérieur et tu sais que, plus tu gardes en dedans, plus tu risques d'exploser sur José en plein service. Devant les clients. Ton cauchemar.
Tu priorises ton équilibre avant tout. À la minute où tu sens que tes journées ne s'alignent pas sur quelque chose de plus grand, plus loin, tu vis comme une perte de sens. Tu trouves ton bien-être dans le sens.
Ton poil se hérisse face aux gens pessimistes au jugement facile. Tu veux mieux pour le monde, ton équipe, toi, tes proches et tes clients.
Tu es presque toujours dans le rush. Mais t'aimerais être presque jamais dans le rush.
Tu aimes les gens, mais t'es aussi ok à mettre un petit skud de temps en temps quand José rince pas le sceau après avoir passé la serp'.
Tu te sens l'âme créative mais secrètement tu aimes aussi la satisfaction concrète et instantanée qui vient après avoir réparé ta fuite d'eau toi même.
Tu as lu cette liste et tu t'es dit au moinx 3x "oh my god, je suis un faucon coincé en l'air" :
Alors, déjà mon ami : as-tu écouté cette merveille de dernier épisode avec Amaury de Veyrac ? Tu ne sais pas s'il te plaira, découvre ici 6 extraits écrits qui répondront à ta question.
Dans le prochain épidode, c'est Laura Perin, fondatrice de Mowgli Café, qui nous fait l'honneur de raconter les plus grands apprentissages qu'elle a fait autour de la fermeture et liquidation de son café.
C'est la première fois qu'on parlera de décision de fermer et de procédure pour le faire sur Passe moi le sel.
Et j'ai beaucoup de gratitude envers Laura, comme tous les précédents invités, d'avoir pris ce temps et d'avoir partagé avec transparence, bienveillance et intelligence, son histoire.
Sortie d'épisode prévue la semaine du 29/7, stay tuned !
#32 Je fais, je délègue ou j'investis ? La différence en dilapider ton budget développement et investir Hello hello, Je t'écris depuis mon bureau Irlandais, avec un trop beau soleil d'hiver que je laisse m'éblouir, avec plai-sir. Aujourd'hui, on va parler de comment dépenser ton argent. Tout simplement. Budget comm', cabinet de chasse de tête, design graphique, une bele presta d'agence marketing ... Tout ce dont tu rêves ! Et aussi tout ce sur quoi tu as peur d'investir. Parce que parfois,...
#31 Poser un garde-fou à ton association Associé·es :pour le meilleur et pour le pire Hello hello ! Est-ce que chez toi aussi, la vie est fin octobre, mais ta tête est encore au 2 ou 3 septembre ? Je demande pour une amie ... qui n'a pas vu le temps passer ... depuis ... 2 mois. La vache.Trève d'agenda : dans cette édition de PMLS, on va aborder le tabou sujet du travail entre associés.4 choses à savoir avant de lire cette news : 1- Le sujet n'est pas réservé aux gens qui sont (déjà)...
#30 Allez un peu de courage Désinhiber tes feedbacks (et enfin tout dire à José) Hello hello ! Aujourd'hui, je te prête 4 tips qui t'aideront à sortir (sans transpirer) tous les futurs feedbacks que ton équipe doit recevoir. Pour faire un bel été, une bonne rentrée, mieux dormir, moins cogiter et devenir chaque jour un·e meilleur·e pro de la restau. Interlude petit chien Si ce n'est pas encore fait, je te recommande de : lire la news sur les secrets du brunch Strandfield ici 👈 écouter...