Tous les mois, je décrypte et te partage les meilleures pratiques de gestion de restaurant pour que tu puisses enfin bien développer le tien.
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6 étapes pour quand t'es à -10 en énergie
Published 6 months ago • 10 min read
#28 À deux doigts du KO technique, tu te relèves pour gagner le match
6 étapes pour quand t'es à -10 en énergie (mais que t'as encore 1000 trucs sur ta to-do liste)
Hello hello,
Avant de jumper dans le sujet, sache que le thème du jour a été voté (sur Insta). Ça veut dire que si tu te sens à -10 énergétiquement, que t'as 1000 trucs à faire, que c'est l'été, tu veux boire des rosés avec tes amis mais t'en as pas l'énergie ... et bien YOU ARE NOT ALONE.
Vous êtes nombreux à sortir de la saison d'hiver sur-les-ro-tules et vous avez bien mérité un petite pause. Cette newsletter en est une. Mais comme 5 minutes de lecture ne suffisent pas, je te recommande aussi d'appliquer ce que tu découvriras dedans !
Si ce n'est pas encore fait, je te recommande de :
lire la newsletter sur les 5 paradoxes de manager ici 👈
6 étape pour traverser ET sortir de cette fatigue (et te remettre à ta todo liste)
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Temps de lecture :
0 minutes si tu sautes le récap, les gifs, les liens, les petites lignes et que tu lis en étant au téléphone
si non, 4 minutes
1. Reconnaître ta fatigue, sans la juger
Ce que j'aimerais te dire avant de faire cette lecture, c'est qu'on peut constater notre état sans le juger.
Donc, sans passer à l'action immédiatement, sans décider d'en faire quoi que ce soit.
Comme quand tu sors sans parapluie, qu'il se met à dracher (pleuvoir, traduit de mes origines nordiques) et que t'es trop pressé pour t'arrêter. À ce moment-là, tu dois bien te détacher du problème et le réduire à un simple constat. "Il pleut, je vais flinguer mes pompes et c'est comme ça". point.
On va faire exactement pareil avec cette newsletter qui parle du gros méchant sujet : le fait qu'on est fa-ti-gué !
On va donc admettre que oui, ça nous arrive à tous de traverser des grosses fatigues. Peut être que toi, tu es au début, peut être que ça fait déjà 3 mois. Peut être que là ça va, mais ça n'a pas toujours été le cas.
Et on va aussi admettre que c'est tout ce que c'est. De la fatigue, parce que t'as beaucoup bossé.
Ma recommandation pour la suite de ta lecture, c'est donc que tu découvres les informations comme un observateur exterieur curieux d'apprendre quelque chose. Et surtout pas porteur d'un jugement.
Ni pressé de décider quoi que ce soit.
En 3 ans d'accompagnement de professionnels de la restau, j'ai vu se créer deux paternes de réaction à une fatigue qui force à ralentir ou carrément à s'arrêter.
Les signes qui confirment tu es bien dans une fatigue qui force le ralentissement :
Tu es comme anesthésié face à des évènements de tous les jours qui te faisaient 3x plus réagir avant.
Tu tenais physiquement, ensuite au mental, là tu sais plus trop dire comment tu tiens.
T'as mis ta vie privée en pause, tu te persuades que c'est normal et que t'as pas le choix.
Ta croyance "je dois faire ci ou ça" te protège du constat que tu perds l'équilibre.
Tu commences à devoir t'y prendre à trois fois pour une tâche simple.
T'as déjà pris au moins une décision que tu savais n'était pas la meilleure.
T'es irritable avec ton équipe, tes clients, ton associé et ton chien. Plus rien ne passe.
Secrètement, tu t'es déjà demandé pourquoi t'avais ouvert un p*tain de restau.
T'as un peu mal partout et tu te sens comme un tube de dentifrice vide qu'on s'obstine à presser.
Et les deux paternes :
Le premier, c'est quand la fatigue créé de la culpabilité. La culpabilité dure trop longtemps et se transforme en peur (râter un truc, faire une erreur, décevoir). Et quand la peur dure trop longtemps, elle se transforme en inaction. Car tout devient une montagne.
Le deuxième, c'est quand on ne fait qu'un pas entre le constat d'une trop grosse fatigue et la prise de décision pour palier à ces hypothétiques conséquences. Ici, on voit des professionnels qui luttent contre une force invisible en prenant encore + de décisions. Même s'ils savent que leurs bénéfices seront limités.
Dans un cas comme dans l'autre, une chose est sûre, si on ne fait rien on va se farcir une traversée saisonnière aussi laborieuse que la fois où j'ai fait une randonnée dans la neige en converse (lol).
Et si on agit mal ou trop vite, on va se retrouver avec une tonne de nouvelles merdes à gérer nouveau truc à faire.
Ce que je vais te proposer dans un instant est contre-intuitif dans un paterne comme dans l'autre. Et j'aurais du mal à t'exprimer à quel point ça fait du bien, alors tu vas juste être obligé de me faire confiance.
2 - 6 étapes pour traverser et sortir de cette fatigue (et te remettre à ta todo liste)
La première chose à faire, c'était de constater que oui, t'es KO.
Et que non, c'est pas la fin du monde.
La deuxième chose à faire, c'est lire les 6 conseils suivants.
Ils sont chronologiques donc si tu sautes une étape, tu devras relire cette news dans 2 mois, got it ?
1 - Tu vas rajouter du kiff dans ta journée, ta semaine et ta saison.
Soit tu rajoutes + de trucs qui te font plaisir : des déjeuners avec des amis, un cours de sport, un massage, une nouvelle playlist pour chanter sous la douche, une fringue qui te donne envie de te lever pour la mettre.
Soit tu vires des trucs qui font l'inverse de tout ça : ton régime et ta routine sport qui te conviennent plus, tes engagements perso qui rentrent plus, tout ce qui te met une charge mentale en plus. Ça dégage. Pour l'instant.
2 - Ensuite, tu vas rayer de ta to-do liste liste tout ce qui n'apporte pas, peu ou plus de valeur à ton restau.
Parfois, on lance des idées. Elles montrent des résultats, donc on en fait des "must do" (je dois faire). Sauf qu'un jour ça coince dans la dynamique ou la saison du restau. Et on ne le voit pas car on pense à tort que ce qui paye un jour paye toujours
Ce mail, c'est ton occasion d'observer tout ce que tu fais : communication digitale, dynamique et composition de ta carte, évènement, réunion d'équipe, routine quelconque. Et décider que tout ce dont la valeur n'est plus prouvable, doit dégager. Pour l'instant ou pour toujours.
3 - Tu vas t'offrir une vraie pause.
"Oui mais je peux pas fermer, j'ai plein de chose à faire, je viens de recruter José, je dois faire mon chiffre"
Tout ça, c'est vrai. T'as créé un restau et t'as des obligations.
Mais regardons les choses en face : t'as plus intérêt à fermer et perdre un peu de CA. Que rester ouvert et perdre des clients fidélisés, une équipe formée ou un associé.
On ne peut pas faire de clé de bras à la fatigue. C'est elle qui nous en fait.
De combien de jours as-tu besoin ? Quand est le meilleur prochain moment (même si pas idéal) ? De quoi tu dois t'assurer avant de partir ? Book-moi ce billet d'avion !!
Soyons pro.
Mais soyons raisonné.
Quand on dépasse une limite de fatigue, on ne sert plus à rien.
Maintenant, si t'as accumulé de la fatigue, tu vas pas récupérer en 2 semaines. Tu vas devoir réaccumuler de l'énergie (manoeuvre inverse). Pour le faire (3 derniers conseils), on doit donc aller chercher nos moteurs pour la suite : les sentiments de satisfaction, d'accomplissement et de confiance en soi.
4 - Tu vas te fixer un objectif de chiffre à horizon septembre et décider des conditions dans lesquelles tu veux l'atteindre.
1-Est-ce que c'est plutôt un objectif max et tu passes la ligne d'arrivée à -20kg, célib et insomniaque ?
2-Ou est-ce plutôt un objectif raisonnable et tu passes la ligne d'arrivée en confiance prêt à mieux faire au prochain sprint ?
J'ai déjà choisi le 1. Et c'était nul. Donc stp, choisis le 2.
5 - Maintenant tu vas décider de 2 signes à monitorer tout l'été qui te valideront à chaque instant que tu avances vers ton objectif en respectant tes conditions.
Pour le chiffre, ça peut être le niveau de proactivité de ton équipe ou ton ticket moyen (exemple au piiiif).
Pour les conditions, ça peut être ton lâcher prise sur les couilles cacahuètes du quotidien, le maintient de tes pauses déjeuner ou un nombre max d'heures opérationnelles hebdo. Et franchement ça, c'est le minimum.
6- Et enfin, tous les lundis (ou premiers jours de ta semaine) sur la période, tu vas définir 3 intentions pour ta semaine et les rayer (car respectées) le dernier jour.
Si tes priorités c'est :
faire un bon feedback José, qu'il entende et aquiesce
répondre au mail du boulanger pour cadrer les livraisons pendant les JO
et mettre en place Shyfter pour limiter tes risques et gagner du temps
TRÈS BIEN. Et si c'est :
mettre à jour ton prévisionnel pour le 2ème semestre
créer un plan de formation pour ta prochaine vague de recrutement
et rappeler ton ami que tu ghostes depuis 3 semaines car trop débordé
TRÈS BIEN AUSSI !
Et pendant tous l'été, tu peux alterner semaine légère et semaine busy-busy. En fonction de ton énergie.
En suivant ces 6 étapes, tu vas récupérer doucement mais sûrement. Et tu vas aussi me muscler cet Organisacept et ce Confiancentoicept (2 muscles essentiels pour garantir une bonne traversée de période de grosse fatigue).
On récapitule ?
tu rajoutes du plaisir dans ton quotidien
t'arrêtes ce qui ne porte pas de fruits
tu fais une pause, quitte à perdre quelques €
tu refixeS un cap et les conditions dans lesquelles tu veux l'atteindre
Ça voudra peut-être dire pour tes prochains mois :
pas de croissance
pas de nouvelle carte
pas plus de communication
pas de nouveau site internet
pas de lancement de click and collect
dire non à des opportunités tombées du ciel.
Et c'est très bien. Parce que ça voudra dire :
redonner un sens à tes réveils fatigués
la multiplication des bons moments tous les jours
des réunions écourtées et plus efficaces, car mieux préparées
une liste très réduite de chose à faire, mais à très forte valeur ajoutée
un recentrage sur ce que tu maitrises pour reprendre confiance en toi
du temps vide dans les journées pour discuter avec ton équipe, pas dans le rush
un plus grand sentiment d'accomplissement grâce à une concentration de tes efforts
prendre confiance en ta capacité à cadrer ton travail et pas juste subir tes opérations et ton quotidien
ok pour toi ?
Tu n'es pas seul à te retrouver débordé et fatigué. C'est un sujet qu'on travaille à un moment avec tous les restaurateurs et restauratrics que j'accompagne.
Avec certains, on accepte que beaucoup travailler ne sert pas autant que bien travailler.
Avec d'autres, on travaille à bien planifier l'année pour être sûr qu'on entre dans une période de tunnel opérationnel volontaire. Et qu'on sait exactement quand on en sort et comment on en sort.
Si cette deuxième façon de faire te plait, sache une chose : on décide pas en octobre de faire une bonne année.
Juin est le dernier moment pour se fixer des objectifs de fin d'année qu'on va atteindre.
On le planifie en juillet.
On affine en août.
On est lancé en septembre.
On s'adapte en octobre.
On accélère en novembre.
Et on fonce en décembre.
Si tu es au maximum de ce que tu sais faire pour faire tourner ton restau et te maintenant la tête en dehors de l'eau, mais que ça ne suffit pas. Alors, je peux t'aider.
J'ai décidé d'extraire la méthode de planification qu'on suit avec tous mes clients et de la proposer seule.
Ce travail prend la forme de 3 ateliers en visio espacés sur un mois.
Le bénéfice, c'est de reprendre le contrôle sur ta stratégie de l'année et ses objectifs.
Car en apprenant à faire ça, tu pourras traverser autant de tunnel de fatigue que tu veux, tu seras toujours en contrôle et en confiance. Donc ça ne t'impactera plus jamais toi, ni ton business.
#32 Je fais, je délègue ou j'investis ? La différence en dilapider ton budget développement et investir Hello hello, Je t'écris depuis mon bureau Irlandais, avec un trop beau soleil d'hiver que je laisse m'éblouir, avec plai-sir. Aujourd'hui, on va parler de comment dépenser ton argent. Tout simplement. Budget comm', cabinet de chasse de tête, design graphique, une bele presta d'agence marketing ... Tout ce dont tu rêves ! Et aussi tout ce sur quoi tu as peur d'investir. Parce que parfois,...
#31 Poser un garde-fou à ton association Associé·es :pour le meilleur et pour le pire Hello hello ! Est-ce que chez toi aussi, la vie est fin octobre, mais ta tête est encore au 2 ou 3 septembre ? Je demande pour une amie ... qui n'a pas vu le temps passer ... depuis ... 2 mois. La vache.Trève d'agenda : dans cette édition de PMLS, on va aborder le tabou sujet du travail entre associés.4 choses à savoir avant de lire cette news : 1- Le sujet n'est pas réservé aux gens qui sont (déjà)...
#30 Allez un peu de courage Désinhiber tes feedbacks (et enfin tout dire à José) Hello hello ! Aujourd'hui, je te prête 4 tips qui t'aideront à sortir (sans transpirer) tous les futurs feedbacks que ton équipe doit recevoir. Pour faire un bel été, une bonne rentrée, mieux dormir, moins cogiter et devenir chaque jour un·e meilleur·e pro de la restau. Interlude petit chien Si ce n'est pas encore fait, je te recommande de : lire la news sur les secrets du brunch Strandfield ici 👈 écouter...